Un tir de défense renforcée du loup (TDR DDT-2022-0882), jusqu’à six tireurs simultanés selon l’Arrêté Préfectoral) a eu lieu à Novel, à Neuvaz-Dessous.
Jeudi 30 juin, un lieutenant de louveterie a été filmé en train de monter un troupeau de chèvres, sans la présence de berger, pour appâter le loup qu’il était en charge de tirer, et au mépris de la réglementation. La météo orageuse était favorable aux attaques. Le troupeau qu’il a ainsi laissé tout près du col de Neuvaz, totalement isolé, n’était pas protégé. Aucun enclos nocturne n’avait été posé. Cela constitue une violation caractérisée de l’arrêté préfectoral, car toute pratique consistant à attirer les loups à proximité du ou des tireurs est formellement interdite.
Les lieutenants de louveterie sont pourtant assermentés. Ils sont considérés comme le bras armé de la Préfecture en matière de régulation, et une bonne partie du dispositif de tir du loup repose sur leur parole.
En effet, la DDT (Direction Départementale des Territoires) n’a pas les moyens de vérifier la réalité de la protection en alpage, ses contrôles sont devenus très épisodiques. C’est donc au moment de l’intervention des lieutenants de louveterie qu’ils ont pour consigne de vérifier que deux moyens de protection sur trois sont présents (chiens de protection des troupeaux, parc, berger).
Ils sont finalement les seuls garants de la régularité de l’acte de tir dérogatoire. Les images qui nous sont parvenues montrent ainsi ce que des rumeurs insistantes suggèrent depuis longtemps : la volonté de détruire un maximum de loups a pris le pas sur le strict respect de la réglementation, certains lieutenants de louveterie agissent de façon illégale.
Ce lieutenant de louveterie se préparait à tirer le loup en l’appâtant, sans avoir réuni aucune des conditions requises ; des rumeurs concernant ce genre de pratique circulent depuis de nombreuses années. Ces images en apportent aujourd’hui la démonstration.
Un grand sentiment d’impunité règne parmi les opposants au loup, car nous constatons dans ce dossier, comme dans d’autres, que les chasseurs et certains syndicats agricoles dictent la politique préfectorale de gestion de la faune sauvage. C’est ce sentiment d’impunité qui a conduit à cet acte que nous pouvons aujourd’hui enfin dénoncer.
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