France Inter a diffusé lundi dernier un reportage intitulé « Loup en liberté, éleveurs en dangers ? », reportage totalement à charge contre la protection du loup. Les associations de CAP Loup ont écrit à la radio, de même qu’elles avaient écrit à la chaine de télévision France 2 il y a quelques jours, suite à la diffusion d’un reportage de la même teneur.

Nous vous invitons à écrire vous aussi à France Inter : demandez un meilleur traitement de l’information sur le dossier loup !

Ecrivez à l’émission « 7/9 » de France Inter, à la rédaction de France Inter, et au médiateur de Radio France : tous les contacts sur cette page du site de France Inter. Utilisez vos propres mots. Vous pouvez vous inspirer du courrier ci-dessous envoyé par CAP Loup.

Merci à tous !

Le courrier envoyé par CAP Loup à France Inter

 

Lettre ouverte du 17 septembre 2014

A l’attention de Jean-Marc Four, Directeur de la rédaction de France inter
Maison de la Radio – France Inter
116, avenue du Président Kennedy, 75220 Paris cedex 16

Monsieur,

France Inter a diffusé le lundi 15 septembre dernier, dans la matinale à 7h15, un sujet titré « Loup en liberté, éleveurs en danger ? ». Nos associations ont été interpellées par la teneur de ce reportage. En effet, le sujet a été traité de façon très partisane et parcellaire, sans rendre compte de la réalité du dossier.

Vous présentez le loup uniquement comme un problème, en oubliant de rappeler le rôle essentiel que joue cette espèce comme prédateur naturel dans les écosystèmes, en particulier dans les montagnes des Hautes-Alpes, lieu de votre reportage. Le loup, rappelons-le, se nourrit principalement d’ongulés sauvages.

Vous évoquez 4 800 ovins tués possiblement par le loup en un an en France, mais ce nombre ne signifie pas grand-chose s’il n’est pas mis en perspective avec les 500 000 ovins tués dans le même temps par d’autres causes : maladies, accidents, pertes dans les alpages…

Vous relayez sans aucun questionnement le discours absurde d’un syndicat agricole évoquant une disparition future du pastoralisme à cause du loup. Comment pouvez-vous laisser croire sans réagir qu’un pays comme la France ne serait pas techniquement capable d’élever des moutons en plein air, de façon compatible avec la présence de prédateurs naturels ?

Votre sujet est le « zoom de la rédaction ». Ne serait-il pas intéressant pour vos auditeurs d’être informés sur ce dossier complexe avec plus de recul ? Vous pourriez aborder les questions de fond liées aux vrais problèmes de la filière ovine : problèmes économiques, structuraux, peut-être moins attrayants à vos yeux, mais beaucoup plus significatifs pour la compréhension du dossier « loup ».

Vous ne donnez la parole qu’à des éleveurs et à des représentants syndicaux. Il serait pertinent pour vos auditeurs de leur proposer aussi les interventions de scientifiques qui étudient le loup, et des associations de protection de la nature qui connaissent parfaitement le terrain et le dossier.

C’est pourquoi, en réponse à ce reportage, nous vous demandons de pouvoir intervenir sur votre antenne à l’occasion d’un prochain sujet sur le loup diffusé à une heure de grande écoute, afin que nos concitoyens puissent bénéficier d’une vision plus large et mieux informée de ce dossier. Les associations de CAP Loup se tiennent à votre disposition.

Dans l’attente, veuillez agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

Les associations de CAP Loup

– Copie à Patrick Cohen, Rédacteur en chef du 7/9 de France Inter
– Copie à Jérôme Bouvier, Médiateur de Radio France

 

Téléchargez le courrier de CAP Loup à France Inter du 17 septembre 2014

Ecoutez le reportage de France Inter du 15 septembre 2014 à 7h15