La jeune louve blessée en août dernier par une collision routière dans le massif du Queyras avait pu être soignée. Elle est désormais en bonne santé, mais le préfet refuse de lui rendre sa liberté. Les associations de CAP Loup demandent que, lorsqu’un loup est ainsi sauvé de ses blessures, il puisse retrouver la liberté.
Une réponse bien tardive du préfet
Après nos multiples demandes d’information auprès des services de la préfecture, restées vaines pendant plusieurs mois, et après deux courriers adressés par CAP Loup le 12 janvier puis le 12 février dernier (voir notre actualité du 12 février), le préfet des Hautes-Alpes vient enfin de répondre à nos associations (courrier du préfet à télécharger ici).
Notre simple demande d’information concernait la jeune louve blessée de Ceillac, dans le massif du Queyas, récupérée en août dernier après avoir été victime d’une collision routière. Nos associations souhaitaient notamment savoir quel était son état de santé et pourquoi le préfet refusait qu’elle soit relâchée dans la nature. CAP Loup demandait aussi que cet animal, s’il était enlevé à la nature par cause humaine, soit décompté du plafond de loups pouvant être tués pour la saison en cours.
La louve en pleine forme… condamnée à la captivité
Dans sa réponse, le préfet indique que la louve est aujourd’hui « totalement rétablie », qu’ « au bout de presque 6 mois de captivité, cet animal est en forme physique mais ne peut être remis en liberté », qu’il sera placé dans un « parc de vision », et enfin qu’il ne sera pas décompté du plafond d’individus pouvant être tués pour la saison en cours.
Pour justifier sa décision de ne pas relâcher cette louve en parfaite santé, le préfet affirme que « sa rencontre éventuelle avec une meute constituée lui serait certainement fatale ». Pourtant, ceci n’est nullement avéré, et un animal sauvage trouvé dans la nature doit pouvoir retrouver la liberté. Le préfet indique aussi que « le relâcher des loups en France est interdit (sauf dérogation de l’autorité administrative) ». Mais c’est précisément au préfet d’accorder cette dérogation !
Un loup sauvage soigné devrait pouvoir retrouver la liberté
Les associations de CAP Loup demandent donc :
– Qu’un loup trouvé blessé dans la nature pour des causes humaines, puis soigné, ne soit pas gardé en captivité s’il est en bonne santé mais soit au contraire remis en liberté. Ceci est pratiqué par exemple en Italie.
– Que les loups enlevés à la nature et gardés en captivité, s’ils ne peuvent pas être remis en liberté, soient systématiquement décomptés du plafond d’individus pouvant être tués pour la saison en cours. Actuellement, seuls sont décomptés de ce plafond les loups tués volontairement.
Les associations de CAP Loup